MENU
Après avoir réussi la première épreuve du baccalauréat, nous avions accès aux belles-lettres soit l’étude de la valeur littéraire de textes (littérature, prose, poésie). Or, en 1956, à notre cinquième année au séminaire, survint un grand changement : la disparition de la redingote. En effet, en juin, nous avions reçu un avis décrivant le nouveau costume. À l’entrée, au lieu de la minijupe, les étudiants portaient pantalon gris et
blazer bleu marin sur chemise blanche parée d’une cravate rouge.
Mercredi le cinq septembre
La rentrée. Pour nous, c’était la cinquième : nous étions en « Belles-Lettres », une belle classe.
La rentrée est selon moi la plus belle journée de l’année. On ne songe pas alors aux congés pluvieux, aux concours difficiles, aux longues dissertations. Non. On est tout à la joie de revoir les confrères, les professeurs et l’Alma Mater. Les rires fusent de partout et les poignées de mains se suivent, toutes aussi chaleureuses les une que les autres.
L’Archiviste, Cahier de classe du 97e cours, Belles-Lettres « A », septembre 1956, p. 15
Comme nous étions ensemble depuis le début du 97e cours, des liens s’étaient tissés entre les confrères. Je me souviens toujours de l’ovation que j’ai reçue à mon arrivée au Séminaire en provenance de la gare : un groupe de confrères juchés sur le perron à l’entrée de la porte principale avait clamé en chœur : « Salut Rollo » ! Quel accueil ! Pour un gars qui revenait au Séminaire à reculons comme un bélier à la bergerie ! À mes cotés, mon frère Albert, étudiant de Philo II, est resté bouche bée. Les salutations en chœur reprenaient dès qu’un autre confrère se pointait devant l’entrée principale.
Mais l’esprit de groupe a vraiment pris corps lors d’un évènement sportif. Les membres d’un groupe ressentent alors plus intensément les liens qui les unissent. Inaugurées en 1954 sous l’impulsion du directeur, l’abbé Robert Michaud, les Olympiades étaient organisées par l’abbé Paul Desjardins et des collaborateurs. Pendant une journée complète, le 27 septembre, les athlètes ont donné le meilleur d’eux-mêmes dans des sports qu’ils avaient peu pratiqués.
La photo ci-dessous illustre bien ce rassemblement autour du trophée. Nous étions la classe qui avait triomphé grâce aux exploits de quelques uns d’entre nous. C’était comme si nous avions tous participé ! Sur la photo, il manque Charles Gagnon, Gilles Joubert, Paul-Arthur Gendreau (des externes…) et le photographe évidemment, Richard Joubert.
Dans le diaporama vous pouvez voir les exploits individuels et l’effet créé par un trophée !
NOTE : En promenant la souris sur la photo ci-dessous, vous verrez apparaître les noms.
Âgés de 16 à 19 ans, plusieurs d’entre nous cherchaient leur vocation ou leur orientation professionnelle. Aurèle et Guy ont fait des démarches pour que nous puissions lire des documents sur le marché du travail et les carrières. Ces documents intitulés Jalons et rédigés par Richard Joly, responsable du service d’orientation au Séminaire jusqu’en 1953, furent placés dans les bibliothèques de classe car le Séminaire n’avait pas de bibliothèque centrale. Les Jalons présentaient des descriptions de professions ou encore des conseils utiles aux étudiants.
et par 
Belles-lettres